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The Ghost in the Machine
2 septembre 2008

Log 31. Ashes to Ashes

Pensée du jour : "La peur ne peut se passer de l'espoir ... et inversement"
Fond muscial : Deftones - Digital Bath

finaljohnDeux époques de l'année se suivent, deux parties de moi entrent en collision. Ces vacances, qui avaient débuté comme un simple prolongement des mois précédents, avec leur lot de soirées sans saveur, ont commencé à être utiles quand pour de bon je me suis laissé aller. Le but était simple : ne plus réfléchir, et au moins ça c'était réussi. Les moyens utilisés n'étaient certes pas très louables, mais vous savez ce qu'on dit "Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse". L'ivresse aidant justement, ainsi que la distance mise entre moi et Paris, mon entourage, une certaine fille ... je me déridais à vue d'oeil, une vraie cure de jouvence. Je me reconstituais, devenant certes quelque chose que je n'aimais pas, mais au moins j'avais la tête vide.

C'est à ce moment là que je fais une rencontre. Virtuelle, certes, mais tellement prenante. Les discussions que l'on entame alors plusieurs nuits d'affilées commencent à confirmer la tendance de l'été : tout ne va pas si mal. Qui l'eut cru, pas vrai ? Pas moi en tout cas, puisque je reste méfiant. Mais petit à petit, je constate qu'il n'y a rien à faire, ma fierté ne peut pas lutter facer à une fille comme elle. J'ai l'impression que mes paroles trouvent enfin un sens pour quelqu'un, qu'on me rattrappe par le col juste avant la chute pour me dire "T'es pas complètement fou, ou alors si tu l'es, c'est qu'on est deux". Quelle douce euphorie que de se laisser aller à une franchise enfouie depuis trop longtemps. Peu à peu, la confiance se fait une place dans ma vie. Nous sommes maintenant au mois d'Aout et je me surprends à avoir le sourire, et même à apprécier une semaine chez ma mère. Les discussions nocturnes se poursuivent, à ma grande surprise, et me donnent une force nouvelle. L'impression de pouvoir être apprécié pour ce que je suis vraiment, sans avoir à masquer mes démons. Et surtout l'impression de panser mutuellement nos plaies, de servir à quelque chose, d'aider quelqu'un qui ressemble de plus en plus à mon alter égo.

Puis le retour à Paris, à la routine d'un boulot qui m'apporte certes de quoi manger, mais qui vole des heures de ma vie, la rend plate, insipide. Les soirées sur la plage à fumer toutes sortes de trucs, les balades nocturnes à déblatérer des conneries et des blagues à trois sous, tout ça se transforme en souvenirs avant même que je m'en rende compte. La ville se referme sur moi. Le quotidien m'engloutit. En l'espace de deux semaines, je dois refaire face à tous ces gens qui s'agitent devant moi. Et merde, où j'ai rangé mon costume de mec normal déjà ? Je veux retourner en vacances sur un bateau pirate, fumer des spliffs avec le cercle des poêtes disparus. J'aurais voulu éviter de redevenir amer, mais c'est quand on est le plus entouré qu'on se sent le plus seul, pas vrai ? Je n'ai que faire de la pluie, des journées qui tirent en longueur et des week ends que j'appelle de mes voeux. Je veux continuer à vivre pleinement, à être moi même en envoyant chier ceux à qui ça plairait pas.

Et je connais quelqu'un avec qui ce serait chouette de faire ça. Une fille avec qui j'ai discuté pendant de longues nuit. On dirait que c'était il y a un an déjà, dans une bulle d'euphorie et de spontanéité. Mais ici c'est la réalité, et comme d'hab je me sens paumé. Je pourrais peut être revoir une de mes ex, ou faire la tournée des bars avec mes potes. Ce serait distrayant, comme avant. Mais pas satisfaisant. J'ai entrevu un truc, cet été, qui m'a donné un putain de sourire. J'ai rencontré une dreadeuse complètement folle qui m'a tiré vers le haut. Mais je suis un cas, un sosie déclassé d'héros de BD en imper, les pieds dans la boue et la tête dans les nuages. Mes exigences sont sans fin comme dirait l'autre, et au moment où je vous écris, j'ai peur de ce que je souhaite et des espoirs ennivrants qui dorment en moi ...

"Je bois à en crever, et peu à peu j'en crève
Comme ont crevé mes rêves
Quand l'amour m'a trahi
Je bois à m'en damner, le foi comme une éponge
Car le mal qui me ronge
Est le mal de l'oubli"
Charles Aznavour, Je Bois

Fin de transmission.

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Commentaires
C
(aparté: gne gne, si tu lisais mieux chez moi, tu aurais eu le post en entier, sur le bouquin de Arthur Koestler, et donc du cheval dans la locomotive... gne, la vieille est super vexée, et va bouder dans son coin)<br /> <br /> Bon à part ça, ici aussi c'est la merde la pluie et la rentrée, le -50° en cadeau bonusque, je crois que les gens vont vriament finir par le croire quand je réponds que non ça va pas, j'aimerais être ailleurs :p. <br /> <br /> Sinon, continue à te porter bien, ptit con, on a encore un casino et un breakfast club à se faire, et ce qui est dit est dit, en tout cas avec moi :)
V
T'as trouvé la source on dirait =)
P
J'ai aussi découvert celà : http://en.wikipedia.org/wiki/Ghost_in_the_machine <br /> ^^<br /> Bonne continuation à toi ^^<br /> Courage !
V
En fait "The ghost in the Machine" est déjà le nom d'un album de The Police je crois.<br /> Moi qui avait trouvé un titre qui reflétait mon état desprit, manque de pot ça a déjà été fait ...<br /> <br /> J'ai découvert que c'est aussi le titre d'un chapitre de Hellblazer, ce qui pour le coup me fait plutot plaisir vu que j'ai encardé une image du héros quelques Logs plus bas.<br /> <br /> Enfin bon, trève de cours d'histoire, si ce titre peut donner lieu à une chanson , je serais curieux et content d'entendre ce que ça donne.<br /> <br /> Donc oui, tiens moi au courant =)
P
"redescente en Enfer ou décollage pour Neverland", j'ai l'impression que ce choix dépend souvent de notre propre état d'esprit... il est tellement plus facile de se laisser tomber plutôt que de se battre pour le meilleur...<br /> Cet automne que je déteste tant, j'ai décidé de me battre, quoi qu'il arrive.<br /> <br /> Par une récente journée de soleil et de pluie, le titre de ton blog m'a inspirée pour une chanson...<br /> Je te tiendrais au courant si jamais je parvenais à en faire quelque chose... de bien.<br /> <br /> Bon courage pour ta "rentrée", il y en a qui sont toujours au chômage.<br /> <br /> A+
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